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Le Réseau parlementaire de l’OCDE débat de la crise des réfugiés

( 01-10-2015 )

Le Réseau parlementaire global de l'OCDE s'est réuni à Paris le 1er octobre 2015.
Le Président André Antoine y a représenté le Parlement de Wallonie.

Les thématiques abordées ont concerné la lutte contre la corruption, la Conférence COP21, les perspectives en matière d'emploi ainsi que la crise des réfugiés.

L'assemblée a entendu un rapport sur les Perspectives des migrations internationales 2015 ainsi que sur les Indicateurs de l'intégration des immigrés 2015.
L'OCDE constate que le taux actuel de demandeurs d'asile n'a plus été atteint depuis le début des années 1990 et que la crise actuelle est loin d'être liée à la seule situation en Syrie même si le nombre de demandeurs d'asile en provenance de Syrie, d'Afghanistan, d'Albanie et d'Iraq a considérablement augmenté depuis le mois d'avril 2015.
ocde_paris_011015Il apparaît que l'Allemagne, la Hongrie et l'Autriche accueillent à elles seules la moitié des nouveaux réfugiés. Si l'on rapporte les chiffres à la population, les principales prises en charge incombent à la Hongrie, à l'Autriche et à la Suède.
Il a aussi été relevé que les voies d'accès à l'Europe sont désormais extrêmement diverses ce qui témoigne de l'adaptabilité des demandeurs d'asile aux changements des règles dans les pays européens.
Selon l'OCDE, les perspectives d'amélioration de la situation dans les pays d'origine sont faibles à court terme.
Le rapport relève aussi l'hostilité d'une partie des opinions publiques, en ce compris de réfugiés installés, à l'égard de ces nouveaux flux migratoires. La situation de crise économique n'y est pas étrangère.
En termes de politiques publiques, l'OCDE recommande que le travail d'intégration débute le plus tôt possible après l'arrivée d'un réfugié et porte spécialement sur l'apprentissage de la langue du pays d'accueil.
L'organisation estime que l'élaboration de plans d'urgence et d'intégration ne doit pas éluder la nécessaire coopération avec les pays d'origine et la lutte contre les réseaux qui conduisent à contourner les routes légales d'immigration. De la même manière, il faut dès à présent envisager les possibilités de retour.
Enfin, il apparaît important, dans le débat public, d'une part, de ne pas mélanger toutes les dimensions de la problématique et, d'autre part, de combler l'écart entre les phénomènes migratoires et leur perception.

A l'entame de sa contribution au débat, le Président Antoine, rappelant qu'un des fondements de l'OCDE est la recherche de politiques meilleures pour une vie meilleure, a souligné que les élus se doivent de trouver des solutions, singulièrement lorsque les problèmes sont aigus et sensibles.
Il a notamment invité l'assemblée à réfléchir :

  • à la pertinence d'un statut européen unique du réfugié pour assurer un traitement non discriminatoire au sein des pays de l'Union européenne ;
  • à l'utilité d'organiser, au sein de l'Union européenne, une solidarité prenant la place d'une espèce de main invisible. Il a plaidé pour une répartition équitable entre les Etats membres et, en leur sein, entre les différentes collectivités locales ;
  • à la manière de concilier les nécessaires politiques d'accueil et d'intégration avec les politiques budgétaires restrictives, notamment en revoyant progressivement les objectifs du Pacte de stabilité.

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