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Non à l’urbanisation des terres agricoles aux Trois Herseaux (Mouscron).
Nous nous opposons à la construction de 1750 logements sur près de 85 hectares de terres agricoles herseautoises, pour les raisons suivantes :
- C’est l’un des derniers poumons verts herseautois ;
- Ce projet engendrera de potentiels problèmes d’inondation et de gestion des eaux usées (d’autant plus sur le long terme) alors que les quartiers concernés (et alentours, dont Estaimpuis et Wattrelos) sont déjà fortement touchés ;
- Cela aggravera les problèmes de mobilité et de sécurité routière déjà très présents.
La majorité mouscronnoise s’était pourtant engagée (notamment au Conseil communal du 25 août 2014) à régler ce problème avant tout projet dans la zone. Cette promesse n’est donc pas tenue ;
- Nous manquons déjà de places dans les écoles du coin ;
- Ce projet ne répond pas au besoin de logements salubres et à coût modéré pour les Mouscronnois.
Rappelons qu’avec 1447 habitants par kilomètre carré, Mouscron est la dixième commune la plus densément peuplée de Wallonie. Notre commune est aussi la septième en part de superficies artificialisées* : près de 45 % du territoire ! Construire aux trois Herseaux, c’est sacrifier encore 2% (!) du territoire mouscronnois.
Notre commune a avant tout besoin d’être mieux structurée et équipée. Notre environnement doit être préservé, voire restauré. L'urbanisation de terres agricoles ne devrait être mise en œuvre qu'en dernier recours, après une analyse des besoins, la réutilisation et la rénovation du bâti, la transformation de friches industrielles et la construction au sein de tissus urbains existants.
Nous souhaitons :
- Préserver ce poumon vert, ces terres agricoles, ce lieu de promenade dont le caractère vital a été souligné pendant le confinement ;
- Voir régler les problèmes d’inondation, de mobilité, de places dans les écoles, de cadre de vie déjà existants, sans en plus bétonner cette zone.

La déclaration politique de la Région wallonne propose de freiner l’étalement urbain** et de restaurer la biodiversité. Nous demandons aux élus régionaux de mettre cette politique du « STOP BÉTON » en pratique.
Le Gouvernement wallon envisage de réduire la consommation des terres non artificialisées ; nous demandons à ce que cet objectif soit mis en œuvre tant qu’il est encore temps.
Enfin, nous avons noté dans la déclaration de politique régionale la volonté du gouvernement d’impliquer les citoyens dans les projets d’envergure**. Nous pensons que préserver notre campagne est un projet d’envergure et sommes prêts à prendre part à la recherche d’alternatives à son artificialisation.
Voilà pourquoi nous proposons au Parlement, comme cas d’étude, la campagne herseautoise, située au cœur d’un territoire déjà fortement urbanisé.
* Voir définition sur Iweps.be
**Déclaration de politique, Wallonie 2019-2024 : Chapitre 14 « Le développement du territoire », pages 70 à 72

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