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Les femmes et le permis de conduire

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 118 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/01/2021
    • de RYCKMANS Hélène
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Des données indiquent des chiffres très différents dans la détention d'un permis de conduire entre femmes et hommes. En effet, selon l'IWEPS qui reprend les données Mobiwal de 2017, alors que 91 % des hommes détiennent un permis de conduire, ce chiffre baisse à 71 % pour les femmes. Une personne sur 5 ne dispose pas de permis B et 75 % de cette proportion sont des femmes.

    La situation s'améliore-t-elle ? Madame la Ministre dispose-t-elle de données plus récentes, et éventuellement plus précises selon les âges, pour la Wallonie ?

    Afin de combler ce différentiel, et en sachant que la détention d'un permis de conduire est un gage de meilleur accès à l'emploi, des mesures ont-elles été prises ?
    Si oui lesquelles et avec quel impact ?
    Si non, est-il possible de préparer des actions en la matière ?

    Dans le cadre de la reprise des cours de conduite après le confinement, une relative priorité ou d'autres mécanismes de soutien spécifiques aux femmes pourraient-ils être accordés pour par exemple combler plus vite ce différentiel ?

    Ne serait-ce pas une occasion à saisir ?

    Ceci aurait évidemment et de facto des effets boule de neige sur l'accès à l'emploi et sur l'autonomisation des femmes, ce qui me semble particulièrement pertinent ?

    A-t-elle connaissance de projets de ce type menés dans d'autres pays ou régions ?

    Qu'en dit-elle ?
  • Réponse du 23/02/2021
    • de DE BUE Valérie
    Depuis plusieurs années, il y a autant de femmes que d’hommes qui se présentent aux examens pour le permis de conduire.

    Les chiffres issus des centres d’examen pour les années 2019 et 2020 montrent, en outre, que plus de femmes ont présenté leur examen pratique que d’hommes.

    Ainsi, pour 2020, on comptabilise un total de 25 306 examens pratiques passés par des femmes et un total de 22 696 par des hommes.

    Les chiffres de 2019 montrent une proportion encore un peu élevée des femmes à l’examen pratique, 37 599 contre 32.639

    On peut donc en déduire que le différentiel de détention du permis B entre hommes et femmes est un héritage du passé qui a tendance à diminuer ces dernières années.

    Beaucoup de femmes plus âgées n’ont pas de permis de conduire et ne désirent pas ou plus l’obtenir.

    Malheureusement, je ne dispose pas de données chiffrées isolant l’âge des candidats, hommes ou femmes.

    En ce qui concerne le taux de réussite, tous âges confondus, si les chiffres indiquent un taux quelque peu plus élevé pour les hommes en ce qui concerne l’épreuve pratique, cela s’inverse légèrement au niveau de l’examen théorique. La situation s’équilibre donc approximativement.

    Dans la mesure où la différence de détention du permis de conduire entre les hommes et les femmes tend à se résorber par elle-même et s’explique surtout par un héritage du passé, il semble qu’une mesure spécifique ne soit pas nécessaire.

    Néanmoins, je considère bien entendu que le permis de conduire représente un élément fondamental, notamment dans le cadre de l’insertion socioprofessionnelle.

    Dans le cadre des politiques d’égalité des chances, je compte travailler avec ma collègue Christie Morreale à l’accès au permis de conduire. Le contexte des « passeport drive » initiés par ma collègue en faveur des chercheurs d’emploi me semble constituer une piste de travail intéressante.

    En cette période de crise singulière, nos efforts doivent continuer à se concentrer sur ce type de personnes, hommes et femmes confondus, afin de les orienter et les soutenir dans leur parcours d’obtention du permis de conduire.