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L'accessibilité de l'écluse de Salzinnes pour les cyclistes

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 564 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/05/2021
    • de HAZEE Stéphane
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    la traversée de l'écluse de Salzinnes (Namur) est aujourd'hui particulièrement compliquée pour les cyclistes et les personnes à mobilité réduite. En effet, l'absence de rampe d'accès oblige ces derniers à désenfourcher leur vélo à l'approche de l'écluse et à poursuivre la traversée à pied après avoir dû hisser leur vélo sur la passerelle. Cette « rupture de charge » est assez désagréable, en particulier pour les utilisateurs de vélos électriques ou cargo généralement assez lourds.

    Les possibilités d'aménagement cyclable existent pourtant comme le démontre l'exemple de l'écluse de La Plante, non loin de là, où une rampe d'accès rend la traversée beaucoup plus aisée et où les services de Monsieur le Ministre ont d'ailleurs récemment renforcé encore la fluidité d'accès et je les en remercie.

    Le département des voies hydrauliques du SPW est en charge de cet ouvrage.

    Des aménagements sont-ils envisagés à l'écluse de Salzinnes en vue de faciliter la traversée de celle-ci pour les cyclistes et les personnes à mobilité réduite ?

    Outre le cas spécifique de l'écluse de Salzinnes, existe-t-il une réflexion particulière au sein de l'administration et/ou de son cabinet quant aux aménagements cyclables permettant de faciliter la traversée des écluses, là où cela est utile ?

    Existe-t-il des échanges de bonnes pratiques en la matière ?
  • Réponse du 29/06/2021
    • de HENRY Philippe
    La traversée de l’écluse de Salzinnes est effectivement une des difficultés rencontrées par les usagers du RAVeL sur le territoire de la Ville de Namur.
     
    Le cheminement des cyclistes est balisé et sécurisé par des garde-corps depuis la rive gauche jusqu’à la rive droite de la Sambre, en passant par une passerelle à l’amont du barrage, puis par la passerelle de la porte amont de l’écluse (largeur utile de 90 cm), par le môle de séparation avec l’écluse, puis par la passerelle de la porte amont de l’écluse. Celle-ci a une largeur utile de 110 cm et permet le passage des cyclistes à côté de leur vélo avec une certaine aisance, avec toutefois une difficulté dans sa partie centrale du fait de l’angle entre les deux vantaux de porte.
     
    La passerelle n’est actuellement pas pourvue de rampes d’accès, et une marche d’environ 25 cm subsiste, mais un dispositif facilitant l’accès devrait être installé dans les prochains mois. Un marché prévoyant ces travaux est en effet en cours de préparation au sein de la Direction des Voies hydrauliques de Namur. Cette rampe devra cependant être compatible avec les garde-corps qui seront prochainement installés pour sécuriser l’ensemble du site (du fait de sa téléconduite depuis le centre Perex), de sorte que le respect des prescriptions techniques pour les accès PMR seront malheureusement impossibles à respecter.
     
    Nonobstant l’aménagement prochain de rampes d’accès, la circulation sur les portes d’écluse devra toujours être réalisée avec la plus grande prudence, puisqu’il s’agit de parties mobiles d’un ouvrage d’art hydraulique dont il est impossible d’assurer la parfaite remise en place après chaque manœuvre. Une petite marche ou un écart peuvent d’ailleurs être présents entre les deux vantaux de porte au moment du passage des usagers RAVeL. De plus, la hauteur des garde-corps de la passerelle n’est pas adaptée à la chute depuis un vélo, et la largeur de cette passerelle ne pourra jamais être adaptée à un croisement des usagers (sauf à limiter la longueur du sas disponible pour les bateaux).
     
    Dans ces conditions, une rupture de charge liée au passage à pied à côté de son vélo ne semble pas déraisonnable au vu des enjeux de sécurité.
     
    Et ce d’autant plus que les usagers du RAVeL doivent déjà tenir compte d’une potentielle rupture de charge lors de leur traversée de l’ouvrage. En effet, dans l’attente de la sécurisation du môle entre le barrage et l’écluse pour permettre le passage sur la porte aval, seule la porte amont est praticable et les usagers doivent attendre sa fermeture complète si elle est en cours de manœuvre suite au passage d’un bateau. Une signalisation par feux bicolores a d’ailleurs récemment été installée sur le site pour rappeler cette obligation aux usagers.
     
    Cette attente peut d’ailleurs s’avérer fort longue puisque la porte doit être ouverte suffisamment à l’avance quand un bateau est annoncé en approche, et doit être ouverte dès que le bateau sort de l’écluse amont en période de crue. Pour toutes ces raisons, le passage du RAVeL sur les ouvrages est à éviter autant que possible. Dans le cas de Salzinnes, une réflexion sur la traversée de la Sambre à un autre endroit que l’écluse pourrait être initiée, au vu de la présence du pont de la Libération à 500 mètres en aval (et à équidistance par rapport à la liaison vers le RAVeL de la Ligne 142 vers Saint-Servais).
     
    Au niveau régional, une réflexion sur le passage du RAVeL sur les ouvrages hydrauliques mobiles a été récemment proposée au cours d’une réunion entre les Directions territoriales des voies hydrauliques et la Direction des Déplacements doux et de la Sécurité des aménagements de voiries. Cette réflexion engloberait également le passage à travers les zones portuaires, autre source de difficultés potentielles pour les usagers du RAVeL.
     
    Cette réflexion devrait permettre d’identifier les bonnes pratiques et la signalisation à mettre en place de manière à harmoniser les aménagements sur le territoire wallon.