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Les impacts climatiques et énergétiques des datacenters

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 298 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/12/2021
    • de DESQUESNES François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Ces dernières semaines, les géants du numérique que sont Microsoft et Google ont annoncé le développement en Wallonie de nouveaux datacenters, permettant des performances numériques impressionnantes.

    Monsieur le Ministre a une responsabilité en tant que Ministre du Climat et de l'Énergie dans le cadre de la mise en œuvre de tels projets extrêmement énergivores.

    Quelles sont son analyse et sa position quant au développement de tels projets de datacenters en Wallonie et quant à leurs impacts énergétiques et climatiques pour notre Région ?

    A-t-il étudié ces impacts énergétiques et climatiques, notamment en termes d'émissions de CO2, pour la Wallonie ?

    De quelle manière seront alimentés et approvisionnés énergétiquement ces datacenters wallons ?

    Des apports en énergie renouvelable pour alimenter ces entreprises sont-ils prévus ?
    Si oui, pour quelle production ?

    Existe-t-il des études analysant l'empreinte carbone de ces centres de données ?

    Des solutions sont-elles envisagées pour réduire les impacts énergétiques et climatiques de ces installations ?
    Si oui, lesquelles ?

    Quelles pourraient être les conséquences de l'installation de telles entreprises dans le cadre des objectifs de réduction des émissions de GES fixés à -55 % pour la Wallonie d'ici 2030 ?
  • Réponse du 17/01/2022
    • de HENRY Philippe
    Une brève analyse exploratoire réalisée en 2020 par CLIMACT à la demande de l’administration relève que la consommation électrique wallonne actuelle liée à l’usage des TIC est de l’ordre de 1,3 TWh (soit l’équivalent de la consommation électrique de 325 000 ménages, ou encore 83 % de la production éolienne wallonne en 2017) et parmi ces 1,3 TWh, la consommation liée aux réseaux mobiles a été évaluée à environ 400 GWh. La consommation d’électricité des TIC pourrait tripler d’ici 2030 selon un scénario tendanciel. Les émissions de GES associées pourraient, elles, tripler, voire quintupler (+500 à +900 kt CO2-eq en 10 ans).

    En outre, des risques d’effets rebonds existent. Par exemple, l'amélioration de l'efficacité de production des équipements permet une baisse de leur prix et pourrait avoir comme conséquence d’augmenter les usages des TIC et donc leur consommation d’énergie.

    Pour limiter la croissance de la consommation d’électricité liée aux TIC, diverses mesures sont à l’étude. Par exemple, il s’agirait tout d’abord d’avoir une meilleure connaissance de la consommation liée aux différents équipements des TIC et suivre les évolutions des consommations. Ensuite, des mesures visant à informer les usagers par rapport à une optimisation de leur consommation d’appareils numériques (rédaction de fiches d’informations par type de produit) pourraient être envisagées. Et enfin, des mesures à caractère normatif pourraient être envisagées afin par exemple de limiter la bande passante disponible pour certains types d’applications.