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Les élevages bovins et ovins en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 346 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 11/02/2022
    • de JANSSEN Nicolas
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Nous savons que les agriculteurs et éleveurs participent à l'effort climatique et qu'ils sont des acteurs primordiaux à ce sujet.

    La FWA mentionne sur son site que, d'une manière générale, les animaux d'élevage doivent bénéficier d'un accès permanent à des espaces de plein air, de préférence à des pâturages, chaque fois que les conditions climatiques et l'état du sol le permettent, sauf si des restrictions et des obligations sont imposées en vertu de la législation européenne. Cette pratique d'élevage permet de diminuer les émissions de CO2 liées à cette activité.

    Quelles autres actions sont menées en collaboration avec les éleveurs pour les aider à réduire l'impact environnemental de leur élevage de bovins ?

    Concernant la viande de mouton, la presse mentionnait récemment que de plus en plus de jeunes éleveurs wallons se lancent dans l'élevage d'ovins. Cela est un signe positif concernant l'objectif de développement de la filière ovine cité dans la DPR. Il semblerait que le marché wallon leur est ouvert. En, effet, la Wallonie ne produirait que 13 % de ce qu'elle consomme de viande ovine.

    Quelles actions sont menées avec la grande distribution afin de promouvoir les viandes wallonnes ?

    Qu'envisage Monsieur le Ministre comme actions pour développer substantiellement la filière de viande ovine ?
  • Réponse du 10/03/2022
    • de BORSUS Willy
    Le pâturage est très courant en Wallonie d’avril à octobre. L’alimentation des ruminants est la principale source de méthane. Le centre pilote Fourrages Mieux est chargé de conseiller les éleveurs en ce sens.

    La gestion des engrais de ferme, qui est très réglementée, permet également de limiter les émissions de gaz à effet de serre.

    Pour la prochaine PAC, il est prévu la mise en place d’un écorégime (ER) « prairie permanente en fonction de la charge » et le maintien de la MAEC « autonomie fourragère ». Afin de maintenir la cohérence avec l’écorégime et diminuer l’impact environnemental, les aides couplées à l’élevage sont maintenues, mais avec une baisse du nombre maximum de bovins femelles viandeux (250 à 145) et laitiers (100 à 50) par exploitant.

    Le développement des protéagineux via une aide couplée encourage à l’autonomie fourragère, permet de réduire les importations en protéines et de concourir à la lutte contre la déforestation importée et la réduction de l’empreinte carbone liée à l’alimentation.

    Plusieurs recherches sont actuellement menées au niveau du CRAW et, notamment, l’outil DECIDE permet aux éleveurs de réaliser un bilan environnemental et de comparer les principales sources d’émissions de GES (N2O, CO2, CH4 via la gestion des engrais de ferme, la fermentation entérique, etc.) par rapport à des exploitations de même type (herbager, laitier, viande, etc.) en tenant compte des spécificités pédoclimatiques régionales. Cet outil est surtout destiné aux conseillers qui pourront mettre en place, avec les éleveurs, les stratégies les plus opportunes de réduction des GES en fonction des spécificités de l’exploitation. Le CRA-W assure la formation des conseillers agricoles à l’outil. https://www.decide.cra.wallonie.be/fr

    Dans son Plan stratégique de Développement, la filière ovine souligne que son développement doit reposer sur des filières de commercialisation « de proximité » et qualitatives. Au stade actuel de développement, la grande distribution n’est pas une cible privilégiée de la filière.

    Pour continuer à soutenir la production ovine wallonne et à encourager les éleveurs à se diversifier, la Wallonie a décidé de maintenir une prime couplée ovine forte dans la prochaine PAC. Pour la prochaine programmation, le soutien couplé aux ovins est renforcé, passant progressivement de 600 000 euros lors de cette programmation à 884 000 euros en 2023 pour atteindre à terme 1 million d’euros en 2026.

    Par ailleurs, pour stimuler l’installation de nouveaux éleveurs et de troupeaux de moutons, à caractère professionnel, la Wallonie met en place en ce début 2022, dans le cadre du Plan de relance (projet 203), un projet de 2,5 ans visant à favoriser l’installation et le développement de troupeaux de moutons via une approche qui offre aux lauréats éleveurs un accompagnement personnalisé de leur projet par le Collège des Producteurs.