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Les taux d'obtention du permis de conduire B dans les différents centres agréés de Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 204 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 11/02/2022
    • de LAFFUT Anne
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    En réponse à une question écrite de février portant sur le taux de réussite à l'examen théorique pour l'obtention du permis de conduire B, j'ai reçu un tableau reprenant, par centre d'examen, le taux de réussite brut pour l'année 2021, les informations demandées sur la filière utilisée (libre ou encadrée), sur le taux de réussite au premier passage, etc., n'étant pas disponibles.

    Les taux de réussite bruts varient de 25,3 % (centre de Lobbes) à 44,9 % (centre de Braine-le-Comte) selon une progression principalement linéaire puisque 10 des 14 centres se situent dans la fourchette comprise entre 25,3 % et 31,9 % (Namur) ; seuls 4 centres se démarquent vers le haut : LLN (39 %), Couvin (41,5 %), Couillet (41,6 %) et Braine-le-Comte.

    Ces chiffres sont interpellants à plus d'un titre :
    - dans 10 centres sur 14, moins d'un examen sur trois a été une réussite (la moyenne est de 29 %), ce qui me semble énorme au vu de la procédure contraignante et couteuse exigée après 2 échecs;
    - entre Lobbes et Braine-le-Comte, on observe un taux de réussite allant quasi du simple au double : comment expliquer cette différence ?
    - enfin, à l'exception de LLN, tous les centres présentant les scores de réussite les plus bas sont des centres Autosécurité.be, les 3 centres AIBV (Couvin, Couillet et Braine-le-Comte) présentant eux des scores de réussite supérieurs à 41 %.

    Je comprends mieux les témoignages de jeunes me disant se déplacer hors de ma province pour avoir plus de chance de réussite.  Ces centres ne proposeraient pas 3 options de réponses, mais uniquement 2, ce qui facilite les choses.

    Madame la Ministre pense-t-elle que ces différences sont objectivables ?
  • Réponse du 14/03/2022
    • de DE BUE Valérie
    Les questions ont toutes été examinées et approuvées par une Commission spécifique mise en place par le Fédéral puis la Région wallonne et à laquelle a également participé la région bruxelloise. De nouvelles questions sont régulièrement ajoutées et toutes les questions sont vérifiées à chaque modification du Code de la route.

    Dès le début, la volonté était de faire évoluer le système et le jeu de questions, mais cela n’avait pas été possible de l’instaurer directement. L’arrivée de la crise sanitaire n’a pas permis de poursuivre et concrétiser ce travail. Depuis lors, nous avons repris les travaux. Une réunion à cet égard a eu lieu juste avant les congés de Carnaval.

    Au niveau des examens pratiques, nous observons également des taux de réussite différents d'un centre à l'autre. En 2021, le taux de réussite s'élève à 73 % à Arlon et à 66 % à Bastogne. S'il s'agit de 2 centres d'examens différents, ce sont néanmoins les mêmes examinateurs, la même grille d'évaluation et le même type de circuit. Les différences du taux de réussite s'expliquent donc aussi dans le degré de préparation des candidats.

    Ce paramètre du degré d'apprentissage des candidats a clairement été mis en évidence lors des confinements de la crise Covid en 2020. En effet, les taux de réussite à l'examen théorique ont bondi de 5 à 10 % durant les 2 mois qui suivent les confinements de mars - avril et de novembre – décembre.

    De manière générale, les acteurs de terrain relèvent que le niveau de connaissance des règles du Code de la route est meilleur qu'avant la réforme et que globalement, les candidats se préparent un peu plus. Il apparait donc que les taux de réussite différents entre centres d'examens théoriques du permis de conduire ne semblent pas avoir de rapport avec la réforme de la formation à la conduite entrée en application en 2018.

    Nous poursuivons le suivi et l'analyse en vue d'améliorer continuellement la formation à la conduite d'un véhicule. Il en va de la sécurité de tous les usagers : du conducteur, de ses passagers, mais également des autres usagers de la route.

    Les travaux d’évaluation de la réforme de 2018 seront entamés dans les prochaines semaines.