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L'augmentation du prix du pain

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 677 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 30/05/2022
    • de FONTAINE Eddy
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Nombre de produits augmentent ces derniers mois. La guerre en Ukraine a provoqué l'augmentation du coût des matières premières. La sécheresse et ses conséquences ne permettent pas de voir une éclaircie.

    Une denrée alimentaire de première nécessité est touchée. Il s'agit du pain. Son prix pourrait augmenter de manière exponentielle dans les prochains mois. La Flandre annonçait de son côté une augmentation de 13 % en mars dernier, avant la sécheresse.

    Le pain est la base du repas et est essentiel en valeurs nutritionnelles. Les boulangers ont a cœur de garder la qualité du produit. La Fédération francophone boulangerie-pâtisserie s'inquiète et marque sa volonté de ne pas faire du pain un produit de luxe impayable.

    La DPR s'est engagée à « garantir une nourriture de qualité en quantité suffisante et à des prix accessibles pour tous » (P73).

    Comment Monsieur le Ministre entend-il répondre à cette condition au vu de la situation ?

    A-t-il dès lors rencontré la Fédération francophone boulangerie-pâtisserie afin de concerter sur le prix du pain en relation avec la qualité de production ?

    Un soutien spécifique pourrait-il être envisagé pour les boulangers qui resteraient dans la démarche de qualité ?

    Quels sont vos contacts avec le Collège des producteurs au sujet d'une stratégie à mettre en place ?

    Qu'en est-il du développement des ceintures alimentaires pour répondre à ces difficultés ?
  • Réponse du 23/06/2022
    • de BORSUS Willy
    Nous ne pouvons évidemment qu’être extrêmement préoccupés par les difficultés rencontrées aujourd’hui par de nombreux secteurs d’activité, parmi lesquels figure évidemment le secteur des boulangers-pâtissiers.

    J’ai pu évoquer les graves difficultés rencontrées par le secteur à l’occasion d’une réunion de travail en présence de la Fédération francophone de la Boulangerie-Pâtisserie- Glacerie Confiserie-Chocolaterie, dès le 10 mars dernier.

    L’Ukraine et la Russie représentent ensemble environ un quart des exportations de blé et un cinquième des exportations de maïs dans le monde selon les chiffres de la FEVIA. Le blé meunier et le maïs connaissent une flambée des cours sur le marché européen, atteignant respectivement la barre des 400 euros et 350 euros la tonne sur les échéances de mai et juin, alors que la guerre en Ukraine se poursuit, provoquant l'inquiétude sur l'offre en grains.

    Les prix des céréales auraient atteint leur niveau le plus élevé en 14 ans selon la Bakkersfederatie Vlaanderen, la Fédération flamande des boulangers. Selon la Fédération francophone des Boulangers – pâtissiers, le coût des matières premières a augmenté de 25 à 30 %.

    Par ailleurs, les coûts énergétiques représentent le deuxième poste pour le secteur, après les matières premières et leur évolution en forte hausse impacte également considérablement le prix de revient. La hausse de ces coûts est inédite et rend la situation du secteur particulièrement difficile.

    Dans ce contexte, Bakkers Vlaanderen, a calculé que le prix de vente d'un pain augmenterait de 30 centimes d'euro (+13 % par rapport à l'année dernière) cette année, pour atteindre 2,70 euros, ce prix de vente, bien qu’indicatif représente en quelque sorte le prix de référence pour le secteur.

    Quant à la Fédération francophone des boulangers-pâtissiers, celle-ci a également exprimé ses craintes quant au contexte actuel d’inflation des matières premières, dont le beurre et la farine, et des produits énergétiques. Elle a également invité ses membres à adapter ses prix afin de ne pas mettre en péril leur situation financière.

    Les outils économiques (SOWALFIN, SRIW, SOGEPA) disposent d’un ensemble de produits et de services qui peuvent apporter des solutions aux entreprises concernées et plus particulièrement pour ce qui concerne la hausse des prix de l'énergie, des dispositifs de financement au travers du prêt Propulsion et du dispositif Easy Green au départ du groupe SOWALFIN. Ces dispositifs s'ajoutent aux prêts, garanties et participations en capital que peuvent proposer la SRIW, la SOGEPA et la SOWALFIN.

    Je poursuis actuellement les contacts à tous niveaux pour apporter une réponse adaptée aux difficultés vécues notamment par le secteur des boulangers – pâtissiers.

    Des contacts fréquents ont lieu avec le Collège des Producteurs, qui, au travers de la coordination de la mise en œuvre du plan stratégique céréales alimentaires, travaille à l’augmentation de l’approvisionnement local dans les filières boulangères et assure des contacts fréquents avec les meuniers et les boulangers.