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La création annoncée de cellules "Coup de boost" à l'attention des jeunes sans emploi et ne participant ni à l'éducation ni à la formation (NEET)

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 555 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 12/07/2023
    • de VANDORPE Mathilde
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le sigle « NEETS » nous est hélas familier. Il s'agit des jeunes qui ne sont plus engagés dans une filière d'enseignement, ni engagés dans un parcours de formation, ni intégrés dans un circuit professionnel.

    Comme les précédentes, la DPR promet d'intensifier les efforts pour l'insertion professionnelle des jeunes. S'agissant des NEETS, le pari est particulièrement difficile : selon l'expression consacrée, beaucoup des jeunes concernés passent « à côté des radars ».

    Nous apprenons que le Gouvernement a décidé de multiplier sur le territoire de la Wallonie des cellules « coup de boost » à l'attention des publics concernés. Madame la Ministre peut-elle nous en dire plus, avec des éléments concrets ?

    Quels sont les moyens existants ou envisagés pour détecter les jeunes concernés et les amener à s'inscrire dans la démarche ?

    La réduction de l'accès aux allocations d'insertion décidée au cours des précédentes législatures a compromis l'inscription des jeunes au FOREm et leur détection. Un dialogue fécond a-t-il été entretenu avec ses homologues fédéraux au cours des dernières années ?

    Sur quels critères la localisation des cellules sera-t-elle déterminée ?

    L'initiative serait fondée sur une collaboration du FOREm et des organisations syndicales FGTB et CSC. Quels seront les rôles respectifs de ces partenaires ?

    On parle d'entretiens individuels et d'activités collectives ? Peut-elle être plus précise ?

    Quel est le financement prévu par le Gouvernement ? Est-il lié à des obligations de résultat ?

    Les associations partenaires de l'emploi, telles que les MIRE et les CISP, qui ont développé un savoir-faire à l'égard des NEETS, sont-elles associées ?

    L'opération est-elle soutenue par le Fonds social européen ?

    Qu'en est-il de la pérennité de son financement ?
  • Réponse du 24/07/2023
    • de MORREALE Christie
    Lancées en tant que projet-pilote en 2016, les partenaires des cellules de reconversion (FOREm, FGTB et CSC) mènent, à travers le projet « Coup de Boost », une action de remobilisation et d’accompagnement de jeunes NEETs de 18 à 29 ans en leur proposant un service adapté à leurs attentes et besoins en vue de les remobiliser et de les mener à l’emploi, à la reprise d’études ou vers des formations qualifiantes.

    Les différentes actions de remobilisation des jeunes s’articulent entre activités collectives adaptées au public, à raison de deux jours par semaines, couplées à des entretiens individuels récurrents en fonction des besoins ou problématiques spécifiques du jeune accompagné : problème de mobilité, de logement, de précarité, d’isolement ou encore d’assuétude.

    Au vu des résultats positifs de l’expérience pilote, il a effectivement été décidé, dans le cadre du Plan de relance wallon, de généraliser ce dispositif et de le déployer sur l’ensemble des bassins. Les budgets du Plan de relance permettent, notamment, l’engagement au FOREm de 24 équivalents temps plein totalement affectés à cette mesure ainsi que le subventionnement de 22 équivalents temps pleins désignés par les partenaires syndicaux en vue d’assurer la mission d’accompagnement social.

    Les accompagnateurs sociaux, sur base de leur expertise en éducation permanente, organisent des séances d’informations sur des thématiques sociales comme les droits et devoirs liés aux allocations sociales, la discrimination, ou la mobilité. Ils sont également en mesure d’activer leur réseau au sein des structures d’insertion socioprofessionnelle pour participer au repérage des jeunes et nouer des collaborations utiles au projet.

    Actuellement, neuf implantations sont actives sur les dix bassins wallons (Tournai, Mons, La Louvière, Charleroi, Namur, Liège, Huy, Verviers et Arlon). La mise en place de la dixième implantation (Nivelles) est prévue en septembre 2023. À ce jour, 760 jeunes ont été accompagnés par le dispositif dont 285 en 2022. L’objectif, avec la mise en place des dix implantations, est d’accompagner 500 jeunes annuellement.

    La mise en place de deux implantations supplémentaires sera financée à hauteur de 3,5 millions d’euros, via le Fonds social européen, dans la région de Couvin et dans le nord de la province du Luxembourg (Marche-en-Famenne). L’objectif vise à couvrir l’ensemble du territoire wallon en portant une attention particulière sur les villes identifiées où résident le plus de jeunes potentiellement concernés par le dispositif ainsi qu’à l’accessibilité via les transports en commun étant donné les contraintes en matière de mobilité de ce public dont plus de 80 % n’ont pas le permis de conduire.

    De nombreuses synergies locales sont développées par les équipes de terrain avec les acteurs déjà établis sur le territoire. Outre les MIRE ou les CISP, les partenariats sont nombreux, diversifiés et spécifiques aux problématiques rencontrées par le public (CPAS, AMO, tissu associatif local …). Ces partenariats ainsi que l’articulation avec l’accompagnement orienté coaching et solutions permettent de détecter les jeunes potentiellement concernés par le dispositif et les amener à les inscrire dans la démarche.

    Comme prévu par le Plan de relance wallon, le dispositif sera pérennisé avant la fin de la législature.