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L'inquiétude des éleveurs du plateau de Herve face aux simulies

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 450 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 26/04/2024
    • de MAUEL Christine
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Depuis la fin de la semaine dernière, l'inquiétude grandit auprès des agriculteurs de la région de Verviers, et plus particulièrement sur le Plateau de Herve. En effet, plusieurs taureaux et vaches sont subitement décédés sur les hauteurs d'Olne.

    En effet, ce bétail a été attaqué mortellement par des mouchettes, dites aussi « simulies » qui mesurent quelques millimètres et qui se nourrissent de sang.

    En se nourrissant, elles libèrent des toxines qui sont fatales pour les bêtes.

    Est-ce que votre administration en charge de cette compétence a été mise au courant de ce phénomène ?

    Pouvez-vous nous dire si cela est un fait observé isolé ?

    Si tel n'est pas le cas, comptez-vous communiquer sur ce fait à un grand nombre de nos agriculteurs wallons ?
  • Réponse du 06/05/2024
    • de BORSUS Willy
    Mon administration a bien été informée de ce phénomène de décès causé par des simulies, qui sont de petites mouches noires de 2 à 6 millimètres de long. La mort des animaux, par choc anaphylactique, survient quand les simulies, piqueuses et hématophages, attaquent en grand nombre.

    Même si ces cas sont sporadiques et rarissimes, cela pourrait être appelé à changer, car le bouleversement climatique favorise différents insectes, du fait aussi de l'absence d'hivers rigoureux.

    Une augmentation brusque des températures, une absence de vent, une zone humide ou un ruisseau forment les conditions idéales pour qu'éclosent en masse des simulies. C'est en milieu aquatique que se déroule le stade larvaire de ces insectes. Présentes en fin d'été début d'automne et au printemps, elles peuvent attaquer en nuées importantes des bovins.

    En cas de risques d’attaques, l’idéal est de rentrer les bovins en attendant des conditions climatiques plus sèches. Dans l’impossibilité de les abriter, l’application d’un répulsif sur l’animal est recommandée.

    Il y a plusieurs jours, les conditions météorologiques caractérisées par un hiver et un début de printemps particulièrement humides ainsi que des températures relativement élevées ont favorisé un développement important de ces parasites. Les températures très froides de ces derniers jours ont mis un coup d’arrêt au phénomène.

    Mon administration a pris contact avec la faculté de médecine vétérinaire pour en apprendre davantage sur ce phénomène. Sur la base de ces contacts, elle va étudier les mesures à prendre le cas échéant ainsi que la nature et la forme de communication à diffuser au secteur.