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Carbo France, entreprise à capitaux belges assurant la fabrication du charbon de bois.

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 121 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 12/03/2010
    • de EERDEKENS Claude
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    La société Carbo France s'est installée dans le nord de la France à Ecurey dans la Meuse. Cette entreprise est spécialisée dans la production et la distribution de charbon de bois et va bientôt bénéficier d'un nouveau four de carbonisation.

    Les actionnaires belges ont investi dans le nord de la France en 1994 après avoir souhaité construire une unité de carbonisation dans le sud de la Wallonie pour viser le marché français.

    Pour quelle raison, cet investissement n’a-t-il pas pu se faire en Wallonie?

    Il semble apparaître de la presse locale que des élus meusiens ont proposé à ces Belges de s'implanter sur le site d'une ancienne fonderie à Ecurey, ce qui fut fait.

    Cette entreprise à capitaux belges implantée dans le nord de la France produit actuellement 10.000 tonnes annuellement de charbon de bois, le marché français étant évalué à près de 110.000 tonnes dont une grande partie est importée.

    N'y a-t-il pas lieu dans nos Ardennes wallonnes de réaliser un tel investissement?

    Est-il concevable d'associer Carbo France ou d'autres partenaires à un projet en Wallonie?
  • Réponse du 02/04/2010
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La délocalisation d'entreprise évoquée est intervenue il y a près de 16 ans, en 1994.

    Sur base du récent portrait de l'entreprise publié par la Chambre de commerce et d'industrie de la Meuse, il semblerait que les raisons de cette délocalisation furent principalement techniques et liées à la disparition de certaines scieries et menuiseries locales, fournisseurs de l'entreprise.

    Faute d'éléments précis, on ne peut que rester dans l'hypothèse. Il est en effet difficile de connaître les raisons précises pour lesquelles cette société a décidé d'investir dans le nord-est de la France.

    On rappellera que, dans les années'90, le secteur du bois était particulièrement difficile en Wallonie. En outre, à cette époque, la Wallonie ne disposait pas encore d'une administration dédiée aux investissements étrangers qui aurait pu accompagner l'entreprise dans sa diversification de marché et sa recherche de partenaires industriels étrangers. Ceci aurait pu maintenir un ancrage wallon pour cette entreprise.

    Face à la situation difficile rencontrée par le secteur du bois, l'exécutif régional a avalisé en juillet 2008 la création de l'Office économique wallon du Bois.

    La création de l'Office partait de la constatation que le secteur du bois ne disposait pas des outils nécessaires à la mesure de son activité et à l'analyse de l'environnement économique dans lequel il agit. La sensibilisation et la valorisation des ressources forestières figurent dans la feuille de route que l'exécutif a voulu confier à la nouvelle structure.

    Si l'Office avait été créé plus tôt, ceci aurait sans doute permis une meilleure structuration de la filière bois et par conséquent aurait pu éviter l'exode de sociétés comme celle que cite l'honorable Membre.