/

La réutilisation en Wallonie des traverses de voies ferrées traitées à la créosote

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 743 (2009-2010) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 29/07/2010
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La SNCB, en Belgique, et donc en Wallonie, utilise des traverses de bois et celles-ci constituent un volume considérable de bois.

    Il est toutefois exprimé que ces traverses de bois sont traitées avec un hydrocarbure cancérigène qui est la créosote qui sert depuis plus de 150 ans à protéger les traverses de chemin de fer contre les outrages du temps comme l'humidité, les moisissures et les insectes, est-il exprimé dans un article du quotidien français « Le Figaro » du 17 juillet 2010.

    Cet article exprime qu'aujourd'hui, les traverses neuves sont traitées avec une nouvelle formulation de créosote moins concentrée en HAP lourds (les plus dangereux), mais qui reste cancérigène.

    Le plus effrayant dans cet article publié dans la presse française résulterait du fait que chaque année, 18.000 tonnes de traverses de chemin de fer seraient, en France, reconverties en charbon de bois alimentaire.

    Qu'en est-il plus précisément en Wallonie?

    Dès lors que la SNCB désaffecte sur le territoire wallon des traverses de bois qui ont été traitées à la créosote, quelle est la procédure prévue à cet effet pour l'élimination de ces déchets?

    La Wallonie autorise-t-elle la réutilisation des traverses de voies ferrées usagées, soit pour servir de bordure dans les jardins, soit à d'autres fins?

    La Wallonie a-t-elle adopté des dispositions destinées à garantir la sécurité des Wallons tant sur le plan environnemental que sur le plan alimentaire?
  • Réponse du 24/11/2010
    • de HENRY Philippe

    L'enlèvement des traverses en bois démontées des voies de chemin de fer est organisé comme suit.

    Les traverses de bonne qualité sont vendues et utilisées pour l'aménagement de sites urbains, l'aménagement de jardins, parcs et plantations conformément aux dispositions de l'Arrêté du Gouvernement wallon du 14 juin 2001 favorisant la valorisation de certains . déchets. Cette filière concerne pour la Wallonie environ 10.000 m3 de bois par an.

    Les traverses non-réutilisables ont été stockées localement le long des voies accessoires des gares. Depuis 2009, tous ces stocks sont progressivement collectés et envoyés vers le site de Wondelgem en Région flamande. Un projet de centre d'élimination de bois créosoté est à l'étude par la société WOODPROTECT qui assure aujourd'hui le créosotage des traverses neuves et autres pièces en bois neuves. Le traitement envisagé est une valorisation énergétique des déchets de bois créosotés.

    INFRABEL met également en adjudication des travaux de démontage de voies de chemin de fer définitivement mises hors service. Jusqu'en 2009, les marchés passés prévoyaient l'élimination des traverses en bois par des centres autorisés, sous la responsabilité de l'adjudicataire du marché. Un volume annuel d'environ 2.000 m3 de bois était concerné en Wallonie. Depuis 2010, les traverses en bois sont stockées sur place et sont désormais gérées par le groupe SNCB.

    Enfin, il convient de rappeler qu'il n'existe en Région wallonne aucune installation qui pratique la transformation de bois de traverse créosotés en charbon de bois alimentaire.