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Les recommandations du RWLP en matière de politique envers les agriculteurs

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 624 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 28/06/2011
    • de PECRIAUX Sophie
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    L'agriculture connaît bon nombre de changements et, depuis quelques années, malheureusement de nombreuses crises. 

    Lors de sa rencontre avec les députés wallons, le 16 juin dernier, au sein de notre parlement, le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté a énoncé quelques propositions qui touchent directement aux compétences de Monsieur le Ministre.

    Dans le cadre de l’agriculture le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP) émet la considération selon laquelle un chantier soit ouvert concernant les agriculteurs qui se paupérisent et en particulier lorsque ceux-ci perdent leur exploitation et par conséquent tous leurs biens

    Le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté-asbl, composé aujourd’hui de 26 associations membres de l’assemblée générale et d’un ensemble de partenaires, active une démarche participative sur l’accès et l’exercice des droits des personnes en situation de pauvreté en Région wallonne, dans une préoccupation de justice sociale indispensable à une société démocratique.

    Quels sont les rapports que les services de Monsieur le Ministre entretiennent avec cette asbl?

    A-t-il déjà rencontré les responsables afin qu’ils lui exposent leur expertise ?

    Suite à cette rencontre, Monsieur le Ministre a-t-il l’intention de prendre connaissance de leurs revendications ? Que sera-t-il en mesure de leur proposer dans cette matière?

    D’autre part je connais les services de l'ASBL Agricall Wallonie qui a été créée en 2005 afin d'aider les agriculteurs dans leurs difficultés.

    Elle propose une approche globale grâce à : 
    - une permanence téléphonique d’écoute et d’information ouverte du lundi au vendredi de 12h à 21h  (n° vert : 0800 85 0 18) ;
    - un accompagnement individuel.

    Cette asbl rencontre-t-elle vraiment ces problèmes ? Monsieur le Ministre peut-il nous faire le bilan de ses activités?

    Sa structure, son personnel, ses moyens sont-ils toujours adaptés aux conditions actuelles des agriculteurs en difficulté ? Ne serait-il pas opportun de les consolider, voire de les renforcer ?
  • Réponse du 19/07/2011
    • de LUTGEN Benoît

    L’ASBL Agricall réalise un travail très important et apprécié vis-à-vis des agriculteurs rencontrant des difficultés sociales, économiques ou psychologiques. J’octroie une subvention annuelle de près de 215 000 euros auxquels s’ajoute environ 170 000 euros alloués par mes collègues le Ministre de l'Emploi et de la Formation, la Ministre de la Santé et de l'Action sociale et le Ministre de l'Environnement.

    Les réalisations de cette équipe multidisciplinaire sont impressionnantes : les appels reçus par la permanence et par les agents dépassent le nombre de 1 500 annuellement, ce sont des dizaines de dossiers qui sont suivis, parfois de façon très poussée, via des audits d’exploitation et un véritable accompagnement dans les démarches.

    Un renforcement de l’ASBL sera débattu dans le cadre du renouvellement de la convention-cadre trisannuelle signée en février 2009. J’ai déjà chargé mon administration d’identifier les meilleures pistes de financement, afin d’offrir à Agricall les moyens de réaliser ses objectifs.

    Mon cabinet a pris part, le 26 mai dernier, à la table ronde organisée à Marche, sur la pauvreté en milieu rural. Cela a été l’occasion d’entendre Madame Mahy du RWLP, sur la question de la pauvreté en milieu rural. Complémentairement, l’ASBL Agricall Wallonie y a pris la parole pour exprimer les difficultés et les enjeux particuliers rencontrés en matière de précarité agricole.

    Le RWLP qui collabore régulièrement avec Agricall, s’est d’ailleurs fait le relais de ses préoccupations prioritaires, notamment concernant l’élaboration d’un cadre adapté pour le redressement économique des exploitations en difficulté, comme cela existe pour les entreprises. Celui-ci tiendrait compte des spécificités du monde agricole, notamment en termes de délais (on ne change pas un cheptel ou une rotation, même en un an, surtout en situation précaire).