L'éventuelle perte de 40 % d'abeilles en Wallonie

• Session : 2011-2012
• Année : 2012
• N° : 445 (2011-2012) 1

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• Question écrite du 03/04/2012

  • de PECRIAUX Sophie
  • à DI ANTONIO Carlo, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
  
  "Cette année, on annoncerait une perte d'abeilles de 40 % en Walllonie".
  
  Les causes sont nombreuses mais les principales sont les acariens, la pollution et les pesticides employés par les industriels et surtout par les privés. Les apiculteurs sont inquiets.
  
  Les services de Monsieur le Ministre sont-ils au courant de ces prévisions ?
  
  CETTE DIMINUTION DES COLONIES, SI ELLE EST AVéRéE, NE RISQUE-T-ELLE PAS D'AVOIR UN IMPACT SUR LA QUANTITé DE MIEL PRODUIT ET, SI C'EST LE CAS, SUR LE PRIX ?
  
  QUELlES SONT LES MESURES QUE MONSIEUR LE MINISTRE PRéCONISE ET QU'éVENTUELLEMENT IL SUBSIDIE POUR CONSCIENTISER LES PARTICULIERS à CETTE PROtECTION DES ABEILLES ?
  
  

• Réponse du 19/04/2012

  • de DI ANTONIO Carlo
  
  En ce début de printemps, des taux de mortalité très élevés de 20-40, voire 100 % selon les ruchers sont observés en Wallonie. Les pertes sont à rapprocher de celles de 2008.
  
  Les conditions météorologiques sont pointées comme cause principale, en relation avec l’infestation par le varroa : l’acarien a pu proliférer comme jamais, alors que les moyens de traitement d’été disponibles (à base de thymol) ont eu une efficacité très limitée.
  
  Le varroa reste donc clairement l’ennemi numéro un, même si une diminution de l’immunité de l’abeille, liée indirectement au varroa ou à l’environnement (pesticides) est également évoquée comme facteur aggravant.
  
  La Wallonie est importatrice de miel du fait de sa faible production. De même, l’activité d’apiculteur est peu professionnalisée. Le prix du miel varie peu et n’est pas fixé en fonction de la demande du fait que cette dernière est continue.
  
  Les mesures prises pour conscientiser la population et également les communes font partie intégrante du Plan MAYA.
  
  Les résultats des actions menées en 2011 sont éloquents, grâce au soutien de la Wallonie, les 165 communes Maya ont pu mettre en place :
  - 230 900 m² de prés fleuris ;
  - 2 274 arbres mellifères haute tige ;
  - 1 316 arbres fruitiers ;
  - 14 218 mètres de haies mellifères.
  
  De très nombreuses opérations de sensibilisation envers le grand public sont menées. Il serait trop long de les énumérer.
  
  L’apiculture est principalement un hobby en Wallonie et un encadrement des apiculteurs est donc également nécessaire. Mon prédécesseur a reconduit le projet avec le CARI pour deux ans à partir d’avril 2011 (budget de 142.200 EUR). Il a pour objectif principal de redynamiser l’apiculture wallonne, de la rajeunir, à travers différentes actions.