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Le virus Usutu

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 344 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 15/03/2018
    • de LECERF Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Le virus Usutu transmis par les moustiques aux oiseaux que l’on retrouve dans nos jardins – merles, moineaux et rapaces nocturnes - est apparu dans notre pays durant l’été 2017.

    Ce virus, avant d’entrainer la mort pour ces volatiles, provoque chez ces derniers un amaigrissement, des problèmes de coordination, une faiblesse générale et une apathie.

    En temps normal, Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer combien de merles, moineaux et rapaces nocturnes on recense en Wallonie ?

    Est-ce la première fois que le virus frappe dans nos régions ?

    Peut-on d’ores et déjà estimer les dégâts causés par ce virus sur ces populations ?

    De quelles pistes de solutions disposons-nous pour endiguer ce problème ?
  • Réponse du 29/03/2018
    • de COLLIN René

    Les estimations les plus précises relatives aux populations d’oiseaux en Wallonie ont été réalisées dans le cadre de l’atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie paru en 2010 et se basant sur les données récoltées durant la période 2001-2007. Selon cet atlas, la Région wallonne compte environ
    * 180.000 couples de moineaux domestiques ;
    * 12.000 couples de moineaux friquets ;
    * 206.000 couples de merles noirs ;
    * 1400 couples de chouettes effraies ;
    * 5700 couples de chouettes hulottes ;
    * 21 à 100 couples de chouettes de Tengmaln ;
    * 80 couples de hiboux grand-duc ;
    * 2.300 couples de hiboux moyen-duc ;
    * 3.700 couples de chouettes chevêches.

    Un suivi de la tendance évolutive des oiseaux communs est organisé par l’association AVES avec l’appui de la Wallonie dans le cadre général du suivi de la flore et de la faune coordonné par le Département de l’Étude du Milieu naturel et agricole de la DGO3. Ce suivi des oiseaux communs est basé sur des réseaux fixes de points d’écoute. La comparaison des résultats d’une période à l’autre permet de se faire une idée de la tendance globale, mais ne permet pas de mettre en évidence des évolutions locales ni d’isoler les facteurs explicatifs de l’évolution constatée.

    En 2017, le réseau de Surveillance sanitaire de la Faune sauvage a recensé 39 oiseaux morts d’une infection par le virus Usutu en Fédération Wallonie Bruxelles : 25 merles noirs, 5 martinets noirs, 2 moineaux, 1 pinson des arbres, 1 troglodyte mignon, 1 mésange charbonnière, 1 pie, 1 pigeon, 1 geai des chênes et 1 chouette hulotte.

    Il n’existe aucun médicament antiviral dont l’efficacité serait dûment démontrée. Il n’existe pas non plus de vaccin. Étant donné que ce virus est transmis par les moustiques, prendre des mesures pour diminuer l’exposition d’une cible donnée aux moustiques diminuerait automatiquement le risque d’infection par le virus. De telles mesures ne sont cependant pas réalisables en milieu naturel et il n’est dès lors pas possible de protéger les oiseaux sauvages contre ce nouveau virus.

    Le réseau de surveillance sanitaire de la faune sauvage poursuivra le monitoring de la nouvelle maladie en 2018.