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L'usage du vélo électrique

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 429 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 09/07/2020
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La Déclaration de politique régionale projette de doubler l'usage du vélo d'ici 2024 et de le multiplier par cinq d'ici 2030.

    Les campagnes de promotions et d'incitants invitant à l'usage du vélo et particulièrement du VAE (vélo à assistance électrique) sont en marche tant au niveau régional qu'au niveau local. La Commune de Sambreville n'a d'ailleurs pas raté ce rendez-vous plus respectueux et plus économique. Force est de constater que le succès est au rendez-vous et nous ne pouvons que nous en réjouir.

    Néanmoins, contrairement aux aménagements dont sont équipés la Flandre ou nos voisins des Pays-Bas, peu de communes wallonnes possèdent les aménagements qui s'imposent pour assurer la sécurité des cyclistes.

    Et pour les communes qui en disposent un peu plus que les autres, les pistes cyclables d'hier réservées aux loisirs ne conviennent hélas plus à l'usage que nous en aurions aujourd'hui. Celles-ci doivent être dorénavant assez larges pour pouvoir être utilisées tant par les cyclistes en VAE plus rapides que par ceux qui continuent à utiliser le vélo traditionnel. La sécurité y est primordiale, en effet, on voit de plus en plus de vélos équipés de remorques pour enfants par exemple.

    L'entretien régulier des pistes cyclables, le déneigement sont autant de dépenses à prévoir également.

    Le Plan wallon d'investissements 2019-2024 prévoit ces aménagements. Monsieur le Ministre pourrait-il me dire si les chantiers en cours et ceux à venir planifient désormais systématiquement ces aménagements ?

    Pourrait-il me dire si compte tenu de la situation actuelle les enveloppes prévues à cet effet seront maintenues ?

    En d'autres termes, le SPW disposera-t-il des moyens pour continuer et terminer ces chantiers ?

    Pourrait-il me dire s'il a des contacts avec les ministres ayant en charge respectivement, la mobilité et la sécurité routière pour mettre en place une stratégie transversale sur ce mode de déplacement renouvelé ?
  • Réponse du 01/09/2020
    • de HENRY Philippe
    Le vélo à assistance électrique (VAE) est effectivement un formidable levier, quel que soit l’âge, pour le transfert modal. Il permet de faire beaucoup plus de kilomètres que le vélo classique.

    Je suis bien conscient que pour soutenir et augmenter ce transfert modal, l’importance est de réaliser des infrastructures cyclables en quantité et qualité pour les VAE.

    Le Plan Infrastructures ajusté, adopté en juillet dernier, prévoit une enveloppe supplémentaire de 250 000 millions pour les modes actifs et principalement pour les aménagements cyclables. Nous sommes actuellement en train de planifier pour les prochaines années, en collaboration avec l’administration et le GRACQ, les priorités en termes d’investissement sur voiries régionales. Certains investissements concerneront la création de corridors vélos qui seront des axes structurants et prioritaires particulièrement confortables pour les VAE. Les aménagements cyclables prévus au Plan infra initial seront également réalisés.

    La question me permet de mettre en perspective le travail réalisé pour améliorer la sécurité des cyclistes et plus particulièrement des utilisateurs de vélos électriques.
    Au niveau des VAE, le SPW a anticipé l’augmentation de leur usage en revoyant les normes en matière d’aménagement cyclable. Les largeurs recommandées des différents types de cheminements cyclables ont été augmentées pour tenir compte du fait que les cyclistes devaient pouvoir se dépasser sans danger. Une fiche disponible sur le site https://ravel.wallonie.be/home.html attire également l’attention sur les spécificités des VAE et fait une série de recommandations en matière d’aménagement. Celles-ci profitent également à tous les usagers cyclistes, notamment aux familles avec enfants.
    En ce qui concerne les pistes cyclables le long du réseau, leur objectif premier est bien d’assurer les déplacements utilitaires des cyclistes. Le développement des déplacements de loisir peut venir s’appuyer, entre autres, sur ce réseau, mais ce n’est pas son objectif premier.

    Au niveau des projets d’aménagement, la prise en compte des cyclistes commence dès l’élaboration du projet, avec une évaluation des incidences sur la sécurité routière, qui analyse les différents enjeux et met l’accent sur les différentes catégories d’usagers. La Wallonie a transposé la Directive européenne 2008/96/CE sur la gestion de la sécurité des infrastructures routières en un décret et s’est dotée de lignes directrices en février 2012 qui ont été actualisées le 23 mai 2016.

    Aujourd’hui, l’administration travaille à un nouvel ajustement de ces lignes directrices pour renforcer encore la prise en compte des usagers vulnérables, en ce compris les cyclistes.

    Concernant le coût et l’entretien et le déneigement, j’ai demandé début de l’été à mon administration une estimation qui me parviendra prochainement.

    Enfin, mon cabinet entretient effectivement des relations étroites avec le cabinet de la Ministre de la Sécurité routière notamment au sujet des modes actifs.